un blog qui collectionne les articles et infos et donne des avis sur Yoann Gourcuff (né le 11/07/86)-------- Claude Cabannes (écrivain-journaliste) :J'aime le joueur Gourcuff. Il m'émeut par son élégance, son allure ,son port de tête ,on sent l'artiste en lui qui ne demande qu 'à s'exprimer .Il y a une certaine tristesse ,une retenue qui me touche .------------ bienvenue,willkommen,welcome--

Coucou, à tous mes visiteurs

Ici,on parle de Yoann ,du club où il joue ,de foot,de L' OL ,de L' EDF, (et pour les autres , si vous le voulez ,on peut en parler dans les commentaires ) et bien sûr dans le respect des uns et des autres .
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Pas d'insultes ,ni de grossièretés ,ni d'allusions réprimées par la loi (raciste ,homophobes ...) SVP
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jeudi 23 octobre 2008

Blanc compare Gourcuff à Zidane

Blanc compare Gourcuff à Zidane
Photo TEAMSHOOt

Jusque là plutôt discret sur le sujet, l'entraîneur de Bordeaux Laurent Blanc a osé jeudi le parallèle que la France du football ne cesse de faire depuis quelques semaines entre son meneur Yoann Gourcuff et son ancien partenaire chez les Bleus Zinedine Zidane.

Interrogé sur les prestations de son joueur, le technicien bordelais a déclaré avoir "eu la chance d'évoluer avec un joueur (Zidane) qui était un petit peu de la même trempe, qui faisait bien jouer les autres".

"(Gourcuff) n'est pas forcément très impressionnant mais on s'aperçoit que les autres jouent mieux avec lui. Il se fait plaisir et il fait plaisir à l'équipe. Il démontre toutes les qualités que je lui prêtais, il confirme mais le plus dur commence pour lui", a ajouté le "Président".

A la différence de "Zizou", Blanc a relevé que Gourcuff "est un très gros moteur, un garçon qui fait jouer les autres, qui défensivement se replace et ne rechigne pas à la tâche défensive. J'ai joué avec Zidane qui avait les mêmes caractéristiques. On lui disait +reste devant, fais nous plaisir+. Mais voilà, (Gourcuff) est un garçon généreux. Mais j'arrêterai le parallèle à ce niveau là".

Conscient des performances de son joueur prêté par l'AC Milan avec option d'achat, Blanc estime que ses deux années passées en Italie lui servent actuellement dans la gestion de la médiatisation naissante.

"Il a côtoyé la vie des grands joueurs au Milan AC, il a vu comment il fallait se comporter, toutes les sollicitations dont ces joueurs peuvent être l'objet, cela a dû lui servir", précise-t-il.

"Yoann est un garçon très mature pour son âge, il a un environnement familial dans le métier, cela doit aider aussi et c'est dans son caractère. Je ne le connais pas très bien dans la vie privée mais il me paraît avoir la tête assez sur les épaules", a-t-il ajouté.

"Il est conscient que c'est difficile de vivre ça mais il est déjà armé par son passage au Milan AC qui l'a forgé dans ce domaine là. Cela ne lui tombe pas comme ça, il a déjà vécu ça même s'il n'a que 22 ans", a conclu l'ancien libéro des Bleus.

samedi 18 octobre 2008

Gourcuff-Didot, un vent d'Ouest souffle sur Bordeaux - Toulouse

20 novembre 2005, le premier but de Gourcuff en L1 avec Rennes contre… Toulouse.  Il le fête avec Didot,  son grand pote. Photo AFP
20 novembre 2005, le premier but de Gourcuff en L1 avec Rennes contre… Toulouse. Il le fête avec Didot, son grand pote. Photo AFP 20 novembre 2005, le premier but de Gourcuff en L1 avec Rennes contre… Toulouse. Il le fête avec Didot, son grand pote. Photo AFP
Le derby du Sud-Ouest ne leur évoque pas grand-chose. Eux, c'était plutôt les derbies de l'Ouest avec Rennes. Contre Nantes, ou Guingamp, ou Lorient, ou Brest, ou…
Étienne Didot et Yoann Gourcuff, Bretons exilés dans le Sud-Ouest depuis cet été, ont en commun d'avoir fait leurs gammes sur les bords de la Vilaine, au Stade rennais. Ils y sont devenus très potes, durant leurs trois saisons communes (2003-2006). Leurs carrières, rarement un long fleuve tranquille, se sont un peu enlisées, la saison dernière, après des débuts très prometteurs. Gourcuff cirait le banc du Milan AC, Didot, de trois ans plus âgé, celui de Rennes.
Venus se relancer dans le Sud-Ouest, les deux milieux axiaux vont raccourcir la Garonne, ce soir.

« Il est très costaud »

Ils vivent une véritable résurrection pour Didot, une explosion pour Gourcuff. Le Bordelais a cassé la baraque en équipe de France, depuis sa première titularisation contre la Serbie, début septembre : un but, magistral en Roumanie, et 4 passes décisives en 3 matches, le sosie de Kaka a mis la barre très haut.
Il a séduit la France du foot, il est entré dans une autre dimension : « Je ne suis pas surpris par son niveau de jeu, commente Étienne Didot. On connaissait sa facilité technique, mais il a été très, très costaud moralement. Parce qu'il est arrivé en équipe de France à un moment et dans une atmosphère très difficiles. Beaucoup de gens l'attendaient au tournant après avoir quitté Milan. Yoann a apporté la meilleure réponse possible ». Didot a appelé Gourcuff : « Avant la Roumanie, après je l'ai laissé tranquille. Mais on est toujours restés en contact depuis son départ de Rennes (en 2006) et je suis très content de ce qui lui arrive ». Le TFC va croiser ce soir la nouvelle star du football français. Enfin, s'il joue, parce que Laurent Blanc sait qu'il devra souffler.

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Étienne Didot n'a pas encore eu la chance de découvrir France A. Il a dû se contenter, pour le moment, de quelques pré-sélections. Mais le Paimpolais s'en est sans doute rapproché, après un début de saison de grande qualité. En 8 matches, il est devenu la plaque tournante du TFC, son organisateur, son dépositaire dans le jeu. Et à défaut de sélection, Didot a été récompensé en finissant 2e du Trophée du joueur du mois de septembre, derrière Gignac, devant Benzema : « ça fait plaisir, glisse-t-il, l'œil malicieux. C'est représentatif du début de saison du TFC, c'est une récompense pour tout le groupe ».
Deux joueurs en pleine forme, deux potes se croiseront, ce soir. Ce sera leur première opposition en match officiel. Ils jouent tous les deux au milieu, dans l'axe, dans la même zone, ils portent le n°8 : « Ca va être sympa, annonce Didot. Mais au-delà de Yoann, c'est Bordeaux qu'il faut contrôler. Il va falloir être costaud ».( la depêche)

lundi 13 octobre 2008

Gourcuff, la naissance d'un phénomène

C'EST une gueule d'ange qui a endossé le costume de sauveur, samedi soir. En inscrivant le but de l'égalisation d'une frappe des trente mètres sous la transversale, a évité aux Bleus un naufrage en Roumanie. Il a, au passage, évité la porte à Raymond Domenech. Mieux, sa parfaite entente avec donne un nouveau souffle à une annoncée comme souffreteuse (lire ci-contre) . En quatre sélections, le néo-Bordelais a conquis ses galons de titulaire. Il avait bluffé tout son monde en rendant une partition impressionnante lors de France - Serbie (2-1). Le milieu offensif a confirmé à Constanta sa capacité à faire face à la pression dans un contexte très difficile. « La révélation », « le nouveau Zidane », les qualificatifs s'amoncellent déjà ! Lui reste pondéré. Comme ses proches. « Son atout ? C'est son humilité et sa maturité », analyse Christian, son père. « A l'AC Milan (NDLR : où il a évolué deux saisons entre 2006 et 2008), il était entouré de grands joueurs et d'anciens. Il ne pouvait pas rouler des mécaniques, reprend l'entraîneur de Lorient. En Italie, il a été confronté à tout un environnement particulier autour du foot. Cette expérience a accéléré sa formation. Il a plus de recul que pas mal de garçons au même âge. » « Ce n'est pas un surdoué » Pourtant, le jeune meneur de l'équipe de France (22 ans) ne faisait pas partie des talents précoces, à la différence de Benzema ou Ben Arfa. « Chez les jeunes, Yoann n'a pas eu de progression fulgurante. Il n'était pas au-dessus du lot. Je n'ai jamais eu de certitudes. Ce n'est pas un surdoué, mais plutôt un garçon qui a su s'adapter chaque fois qu'il a gravi un échelon », reconnaît Christian Gourcuff. Formé à Lorient, en 2003 il suit son père alors à Rennes avant de rejoindre la Lombardie. Lors de ses premières prestations avec les Rossoneri, il éclabousse de son talent le jeu des Milanais. La presse italienne l'encense. « Je me disais qu'il pouvait faire quelque chose de grand », explique son père. Victime d'une blessure, il est relégué sur le banc de touche. Malgré tout, pour sa première saison, il affiche un bilan honorable avec 21 matchs en Serie A. La seconde se révélera plus difficile. Direction les Girondins de Bordeaux à la dernière intersaison pour retrouver du temps jeu. Un pari gagnant pour Laurent Blanc. Prêté, le jeune Breton enfile vite la tunique de « leader technique » des Girondins. « Il est capital d'en posséder au moins un dans une équipe, précise son entraîneur. Il peut jouer à plusieurs postes au milieu, mais je pense que c'est dans l'axe, en soutien du ou des attaquants, qu'il est le plus performant, dans ce que j'appelle le coeur du jeu. » Facile « techniquement », doté d'une grosse frappe de balle et d'une excellente vision du jeu, Gourcuff a franchi un cap au niveau physique. « Il est désormais capable d'enchaîner les matchs tous les trois jours. Et, avec cette résistance, il peut laisser libre cours à son jeu. C'est à ce niveau qu'il m'a sidéré », reprend son père. Mais c'est en dehors du terrain qu'il surprend. A 22 ans, il gère sa carrière sans avoir recours à un agent, encadré par son père et un conseiller juridique, Didier Poulmaire, qui défend également les intérêts de Laure Manaudou. Et Laurent Blanc de prédire : « Il fera une grande carrière internationale. Si son mental suit… »
Le Parisien

vendredi 10 octobre 2008

octobre 2008....souvenirYoann Gourcuff voit la vie en bleu (ouest france)


Yoann Gourcuff voit la vie en bleu (ouest france)



Un beau gosse. Jeune et riche. Du haut de ses 22 ans, le Breton Yoann Gourcuff a tapé dans l'oeil de celles qui, récemment, ont découvert ce joueur de l'équipe de France de football. Portrait d'une nouvelle star. À voir ou revoir ce soir, en bleu, contre la Roumanie.

Tout petit déjà, comme le souligne sa maman, Marine Thalouarn, « il lui fallait un ballon. Je me souviens d'une balle de mousse que Yoann ne lâchait pas et que je dois encore avoir à la maison ». Rien de surprenant quand on sait que Christian, son père, a été footballeur professionnel et que maman a été joueuse de basket d'un bon niveau.

Mais contrairement à ce que l'on peut croire, c'est d'abord sur les courts de tennis que Yoann Gourcuff, né le 11 juillet 1986 à Ploemeur (Morbihan), s'est illustré. Jusqu'à être le meilleur jeune joueur breton à 12 ans. Du talent dans les bras et dans les jambes. « À un moment, il avait une activité physique tous les jours, du lundi au dimanche. C'était trop. Il fallait faire un choix », explique celle dont il reste proche.

Ce sera le foot. « Pas pour devenir professionnel, jure-t-il aujourd'hui en riant. Je n'y pensais pas. Juste pour le plaisir de jouer avec les potes ». Pas question de se la jouer perso. « J'étais assez fluet et comme j'affrontais des gars plus costauds, il fallait que je voie vite avant d'être confronté au contact physique ». La rapidité, l'anticipation, la passe juste pour le partenaire mieux placé... Des qualités qu'il exprime aujourd'hui avec les Girondins de Bordeaux ou en équipe de France.

Avant d'en arriver là, il lui a fallu grandir, mûrir. Au foot, il ne suffit pas d'être un bon coureur à pied pour faire la différence. Il faut du tempérament et un solide caractère. Yoann en a à revendre. « Je suis fier et têtu et je ne supporte pas l'injustice », dit-il. Ainsi quand, voilà quelques années, son père alors entraîneur du stade rennais a été viré en pleine saison, il avoue avoir été très marqué : « J'en voulais à tout le monde. Aujourd'hui encore, quand j'y pense ça me fait mal. Car, plus ça va plus j'ai de l'admiration pour lui. »

Une admiration réciproque. « Les deux dernières saisons, à Milan, il a acquis une expérience que certains n'acquièrent pas en 15 ans », note son père avec fierté. La maman joue l'arbitre : « Ils ont des points communs. Ils sont réservés, entiers, francs... »

Son père, sa mère, Yoann sait ce qu'il leur doit. « Lors de mon premier match en équipe de France, j'ai eu une pensée pour eux. Je leur suis vraiment reconnaissant de m'avoir laissé cette liberté de choix depuis mon plus jeune âge. À 12 ans, je suis parti au centre de préformation de Ploufragan, près de Saint-Brieuc. Puis, plus tard, au Stade Rennais avant de rejoindre le Milan AC ».
Une décision prise seul. Après en avoir quand même discuté avec papa et maman. Marine Thalouarn confirme : « J'avais peur de le voir seul à l'étranger. Je lui conseillais plutôt d'aller à Lyon ».

Yoann Gourcuff ne regrette pas son choix. « J'ai vécu quelque chose d'extraordinaire à Milan. Le foot, la ville, le pays, tout était fabuleux. J'espère même y retourner un jour ». Évidemment, en Italie il a dû faire face à un nouveau statut. L'argent ¯ à l'époque il touchait 80 000 € par mois ¯, la fougue des journalistes, la folie des tifosi (supporters italiens)... Depuis, et encore plus en rejoignant l'équipe de France, il est devenu une star. Belle gueule qui plus est. Intéressant pour la presse people. Jusqu'à lui prêter récemment une liaison avec Laure Manaudou. « Nous avons le même avocat. Elle est venue voir deux matches à Bordeaux. C'est parti de là », a-t-il précisé cette semaine lors du rassemblement des Bleus à Clairefontaine.

La star montante du foot français vit dans un autre monde où les matches se succèdent tous les trois jours. Peu de temps pour faire autre chose. « Ce qui m'arrive est exceptionnel. Tout gamin en rêve. Mais je veux absolument garder ma fraîcheur mentale et physique. Rester libre. Bien sûr, il y a l'argent. Ce n'est pas le but de ma vie. Je fais quelques placements dans l'immobilier, sans faire des folies. Je veux garder les pieds sur terre ».

Pour cela, une seule méthode : le retour à ses racines dans le pays de Lorient où il a grandi jusqu'à 14 ans. Où il retrouve ses potes d'enfance dès que possible. Ils n'ont pas changé. « Certains sont toujours dans le foot. D'autres pas du tout. Avec eux, je passe des moments simples. Et ça, c'est génial. Des bonheurs simples. J'adore. J'en ai besoin pour me ressourcer ».

Il y a huit jours, après le match Bordeaux-Lorient, il a fait la fête avec sa tribu d'enfance. La soirée s'est prolongée tard dans la nuit. Le match face à la Roumanie de ce soir n'était pas au coeur des conversations. Tout juste a-t-il évoqué le projet de revenir un jour en Bretagne terminer sa carrière. « Je me vois bien finir à Rennes où à Lorient. Après ? Ouvrir un restaurant ou un hôtel. En Bretagne, bien sûr ! » Pour encore et toujours retrouver les siens.(via gourcuffenforec)

mercredi 8 octobre 2008

Gourcuff est-il le nouveau Zidane ?


Romain Schneider
08/10/2008 |
Prêté par le Milan AC, Yoann Gourcuff est la grosse satisfaction bordelaise de ce début de saison.
Prêté par le Milan AC, Yoann Gourcuff est la grosse satisfaction bordelaise de ce début de saison.

En grande forme, le jeune stratège bordelais partage de nombreux points communs (taille, gestuelle, technique) avec «Zizou». Mais le plus dur est à venir : confirmer son statut d'héritier.


C'est un héritage lourd à porter, un fardeau même. Ne demandez pas à Yoann Gourcuff, 22 ans, s'il se voit comme le nouveau Zidane. Il vous répondra que vous êtes hors sujet. Samir Nasri n'avait pas réagi autrement la saison dernière quand la presse avait évoqué sa filiation avec son glorieux aîné : «Il faut arrêter avec Zidane», rappelait le joueur d'Arsenal. Il est vrai que les médias ont tendance à voir des «petits» Zizou un peu partout. Et pas toujours pour de bonnes raisons. Parallèle tentant, les Mourad Meghni, Samir Nasri ou encore Camel Meriem, meneurs de jeu, ont tout comme Zidane des racines familiales en Afrique du Nord. À un moment ou un autre, ils ont été comparés avec le maître… Meghni brillait avec les sélections jeunes. À 24 ans, il végète aujourd'hui en Italie à la Lazio Rome. L'équipe nationale est désormais très loin.
Yoann Gourcuff n'est pas kabyle mais breton. Mais «footballistiquement» parlant, il y a du Zidane dans Gourcuff. La comparaison semble pertinente car les deux joueurs, à la morphologie similaire - ils mesurent la même taille (1,85 m) -, se ressemblent dans la gestuelle, dans la capacité à aimanter le ballon et à délivrer des «caviars». «À 15, 16 ans, on ne voulait pas dire que c'était le futur Zidane. On nous aurait pris pour des fous», s'amuse Patrick Rampillon, son formateur à Rennes. «Yoann a toujours “pué” le foot dans son expression avec le ballon et dans son intelligence. À l'époque, tout le monde le critiquait, car il n'était pas assez vite au niveau des jambes et qu'il se dispersait beaucoup physiquement. Je me disais si son mental est un jour à la hauteur de son talent cela pourra faire très mal», poursuit Rampillon.

«Qu'on le laisse grandir»

Marius Trésor, qui travaille depuis plusieurs années dans le staff des Girondins de Bordeaux, a vu éclore Zidane en Gironde de 1992 à 1996. Il ne préfère pas s'aventurer sur le terrain de la comparaison : «À chaque fois qu'on a un numéro 10 en France, on veut le comparer à Zidane. Qu'on laisse Yoann grandir ! C'est lui mettre un poids sur les épaules  », avant de constater : «Quand Zidane évoluait avec les Girondins, c'était le garçon qui pouvait faire basculer un match en une mi-temps. Il avait du mal à tenir 90 minutes. Gourcuff se disperse un peu moins physiquement. Yoann est plus constant. Il faut dire qu'il a évolué dans un grand club avec le Milan AC.»
Avant son passage à Bordeaux, Zidane, formé à Cannes, n'avait pas connu de club étranger. Gourcuff a parfait son apprentissage de 2006 à 2008 au Milan AC. Il y a pire. Silvio Berlusconi en personne a même dit : «J'ose définir Gourcuff comme le nouveau Zidane. Je crois vraiment en ses qualités.» À Milan, le «nouveau Zidane» a joué de poste en poste, passant de récupérateur à milieu latéral… quand il avait la possibilité de s'exprimer.
C'est-à-dire pas souvent, le champion d'Europe des moins de 19 ans, victime d'une forte concurrence, a presque connu une saison blanche l'année dernière. Prêté cet été à Bordeaux, il s'est vu confier les clés de l'entre-jeu par Laurent Blanc. Seule grosse satisfaction individuelle d'une équipe en rodage, Gourcuff s'impose déjà comme un titulaire en puissance chez les Bleus. Il n'a pas inscrit deux buts comme Zidane le jour de sa première apparition contre les Tchèques en 1996, mais dans le contexte très tendu entourant le dernier France-Serbie (2-1), Gourcuff a frappé fort pour sa première titularisation en trois sélections. Une passe décisive lumineuse pour Anelka, un missile sur la transversale et une capacité à percuter plein axe.
Il a pris ses responsabilités. Comme un grand. Ce qui ne surprend pas Rampillon : «Quand son père (Christian, aujourd'hui coach de Lorient) a été viré de Rennes en 2002, lui a décidé de rester au club. Il fallait être fort pour supporter tout ça à 17 ans. Au niveau mental, il était déjà très solide. Et puis à Milan, même s'il a peu joué, il a appris la culture de la gagne.» Une vertu qui a trop souvent échappé aux hommes de Domenech ces derniers mois.(le figaro)